La section féminine de la Saint Charles Basket
Marc Pigelet et Philippe Debonne font le point sur 12 ans de Nationale Féminine à la Saint Charles de Charenton en 1990.
« Une équipe composée de Marc Pigelet et de Pierrot Moglia puis de Philippe Debonne va faire de la section féminine une section à part entière et pendant un certain temps le « vivier » de dirigeants et d’entraîneurs de la Saint Charles.
Reprenons aux origines.
La première équipe féminine apparait en 1947 mais n’est pas engagée en championnat. Il s’agit simplement des compagnes des joueurs qui jouent entre-elles pour s’amuser. Il faut attendre les années 1960 et la montée de la Saint Charles d’Alfortville à Charenton pour voir la création d’une section féminine à proprement parlé avec le travail de Jacques Caudron et de Mireille Fernandez.
Dans les années soixante-dix, l’équipe senior féminine est au fond des championnats régionaux. Partant d’une base de jeunes cadettes (U18F) animées d’un esprit de groupe exceptionnel, bien aidées par quelques anciennes, Martine Mayeux, Nena Fernandez, cette équipe en 1973 est repêchée pour jouer en Honneur Régional.
Heureuse initiative car elle reste invaincue en championnat et monte en excellence, ultime étape avant le championnat de France.
Entre 1975 et 1977, évoluant donc en excellence, elle échoue par deux fois en Finale, une victoire aurait été qualificative pour la montée en Nationale 3 (3ème division).
L’année 1978 voit enfin la consécration pour Marc Pigelet et son équipe. En finale devant Versailles, elle obtient après un match extraordinaire la victoire par 56-54. L’équipe n’aura mené qu’une seule fois. Ce fut suffisant. L’équipe étant composée de Patricia Gay, Laurence Canet, Isabelle Fernandez, Martine Mayeux, Catherine Feldis, Catherine Aurousseau, Yvonne Debonne, Christine Raguin, Catherine Salzes et Josée Joucla.
Le 1er avril 1978, pour leur troisième finale en quatre ans au plus haut niveau régional, l’équipe première féminine remporte enfin son billet d’accès au niveau national. L’équipe dirigée par Marc Pigelet, menée 35-21 à la mitemps, réussit dans un effort collectif et avec le soutient du public à renverser le match pour gagner de deux petits points 56-54 et ainsi se propulser en Nationale 3 Féminine.
Tout naturellement, la direction de l’équipe est confiée à Philippe Debonne. En septembre 1978, l’aventure commence en Nationale 3. Le soucis numéro 1 est alors de ne pas gâcher tant d’années d’effort et de garder notre place. Grâce à celles qui ont acquis ce droit et avec quatre renforts (N. Decoster, G. Morvilliers, M.C. Bedez, E. Kourotchkine) l’équipe réussit au-delà des espérances et pourtant il y a de la déception.
Il a fallu attendre la dernière journée pour savoir si il y avait une possibilité de monter en Nationale 2. Une deuxième place à la fois magnifique mais qui laisse un goût amer. Pendant cinq ans l’équipe va flirter avec la montée presque chaque année. Le groupe reste soudé et magnifiquement combatif, de nouvelles jeunes arrivent (D. Gentilhomme, C. Valery, H. Gay, L. Gauthier.)
La joie de jouer de cette équipe, l’ambiance qui y règne malgré une forte concurrence (15 joueuses pour 10 places) permet de pratiquer un basket agréable, ce qui amène un public fidèle même lors des déplacements.
A la fin de l’année 1983, l’équipe fait partie des cinquante meilleures équipes françaises. Hélas, en 1984, c’est l’inconcevable qui se produit. L’équipe descend en Nationale 4. Une année à oublier.
Heureusement, l’année suivante, grâce au formidable travail de R. Gérard, l’équipe remonte et dans la foulée manque de peu le bonheur : la Nationale 2. Le moral est revenu grâce à R. Gérard qui a su insuffler de nouveau la rage de vaincre. Le public revient très enthousiaste. Tout en douceur il passe le relais à P. Dubois. Les deux saisons qui viennent sont en demi-teinte, le groupe commence à s’essouffler.
La section tourne alors une page et les jeunes du club sont lancées dans le grand bain ; C. Politi, S. et Ch. Bouchot, S. et K. Kennouche arrivent. Elles effectuent, entourées de quelques « anciennes », leur dur apprentissage sous la direction de Ch. Burguiere et réussissent à se maintenir en 1989. Cette saison semble marquer la naissance d’un nouveau groupe qui aura joué de beaucoup de malchance. Cinq matchs perdus après prolongation. Le moment de l’ambition va revenir avec la recherche de nouveaux renforts.
Un homme suit cette aventure depuis 1978, l’homme le plus adulé de ces dames et demoiselles, Roland Perard. Lui le sait, un jour cette équipe ira en Nationale 2.
Allez les filles, un petit effort. »
Roland Perard : Bénévole qui ne compte pas son temps, il tient un très grand nombre de tables de marque, principalement sur la section féminine. Et à l’heure où il n’y a pas encore d’arbitres officiels, c’est son fils, Stéphane qui prend le sifflet. A eux deux, ils forment un duo essentiel au bon déroulement des matches de la section féminine.
Yvonne Debonne : Yvonne est une ancienne joueuse emblématique du club qui continue d’arbitrer à 68 ans. Bien qu’elle soit en province depuis plusieurs années, elle a décidé de reprendre sa licence à la Saint Charles à partir de la saison 2021-2022. Comme l’a dit Fabrice Canet : « C’est un exemple pour tous ».
Equipe féminine de 1960 avec Jacques Caudron
1977-1978 : Equipe première féminine qui monte en Nationale 3
EDITO
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