1930-1939
Dans les années trente, la Saint Charles d’Alfortville devient une place forte du basket parisien, puis français. Chez les jeunes, pour commencer, avec sept équipes engagées dans le « Challenge du 125 » ! Toujours en 1930, les cadets deviennent champions de Paris pour la troisième fois et l’équipe 31 (Juniors) remporte le championnat de Paris, tout comme en 1931. Ensuite, tout s’accélère.
L'équipe de la Saint Charles 31 (Juniors) en 1930 au terrain du Patro - Alfortville
En 1932, la Fédération Française de Basket- Ball est fondée et devient complètement autonome. La FFBB va donc cohabiter avec la FGSPF et la Saint Charles brillera au sein de ces deux fédérations.
Dès 1932, c’est la révélation : la Saint Charles est championne de France Honneur FFBB (deuxième division) avec les seniors ! L’équipe fanion finit ensuite sur la plus petite marche du podium l’année suivante puis en 1935. Avec un pivot de 1m76 et quatre autres équipiers trapus comme des « dogues », la SCA se déploie de façon originale sur le terrain. La vitesse avec laquelle la balle circule, donne le tournis à des adversaires déjà paniqués par la fréquence des permutations et des démarquages.
Le patronage d’Alfortville champion d’Honneur |
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L’équipe du patronage St-Charles d’Alfortville, qui a récemment réussi l’exploit de battre le vieux renard qu’est le Club Sportif de Plaisance en finale du championnat de France d’Honneur, mérite d’être mis en évidence. Tout comme l’Espérance de Joinville, promue en Excellence parisienne, le patronage d’Alfortville a conquis ses galons de grande équipe à la suite d’efforts incessant commencés en 1923… et qui ont porté leurs fruits dix ans après. Les dirigeants de « St-Charles » ont compris, en organisant chez eux le basket-ball, qu’il fallait commencer par le commencement ; ils ont donc formé des jeunes joueurs et ils les ont encouragés en créant à leur intention un challenge d’écoliers qui est devenu classique. Petit à petit, les progrès ont suivi. Dans les challenges de l’Union Régionale de la Seine, le patro d’Alfortville a successivement gagné : trois fois le challenge de 4e série, deux fois celui de 3e série ; la saison dernière, elle était seconde de la promotion ; cette année, elle est en poule des premiers de division d’Honneur, avec l’A.S. St-Hippolyte et la J.S.P. Issy-les-Moulineaux. Onze équipes portent maintenant les couleurs du petit club devenu grand… Et l’équipe première – la glorieuse – est composée de véritables jeunes, puisque la moyenne est de 18 ans pour les cinq excellents joueurs que sont : R. Hivar, le fin distributeur ; Sève, le plus adroit de la bande ; Blocher, avant consciencieux ; Delair, le capitaine, grand maître de la défense avec Réaubourg. Le patronage d’Alfortville est un excellent exemple pour tous les basketteurs… à qui nous souhaitons de méditer utilement les raisons premières d’une si parfaite réussite. – R.P. |
L’AUTO, 1ER MAI 1932
Alfortville, lit-on, révolutionne le basket, on parle du ripopo (A l’origine un jeu de passes qui se joue à trois, le ripopo donne son nom à un style de jeu de basket-ball. Il s’agit d’un style désorganisé fait de nombreuses passes et de multiples courses très rapides). Les joueurs de la Saint Charles, unis par une solide amitié, forment un bloc indestructible.
De plus, il faut savoir qu’à cette époque, les changements n’existent pas.
Les équipes sont constituées de cinq joueurs et d’un remplaçant. Notons également qu’ils ne s’entraînent pas ! Mais ils jouent le plus souvent possible. Le dimanche matin après la messe, un temps est consacré à des concours de tir au panier dans la cour du patronage.
Les échelons sont gravis rapidement et l’équipe obtient une des premières places dans le basket français qu’elle va conserver pendant longtemps.
Les années 1935 et 1936 sont marquées par le départ au service militaire de plusieurs joueurs. Le patronage va rester en sommeil durant ces deux années, avant de reprendre de plus belle avec l’arrivée de l’Abbé Beauvais.
Pendant ce temps-là, la SCA rafle tout, ou presque, à la FGSPF, le championnat réunissant les patronages de France.
Ils remportent le championnat de France des patronages en 1933, récidivent l’année suivante. Ils sont finalistes en 1937, et enfin, réalisent une nouvelle fois le doublé lors des saisons 1938 et 1939.
Cette mainmise sur les championnats de France fait de la Saint Charles d’Alfortville une des places fortes du basket français d’avant la seconde guerre mondiale.
1933 : 1ère division, match pour la 3ème place aux Arènes de Lutèce remporté par la Saint-Charles d’Alfortville face à l’Excelsior de Roubaix, 42 à 22
Robert Blairon
Président des éditions d’art Les Heures Claires, il est d’une grande générosité, joueur majeur de l’équipe première de la SCA pendant près de 15 ans, plusieurs fois champion de France (FFBB et FGSPF), il devient président de la Saint Charles dans les années cinquante et aura un impact fort sur l’essor du club. Personnage d’une grande générosité, il héberge certains de ses coéquipiers et continue même de le faire en tant que président. La ville d’Alfortville nommera une salle multisport à son nom en hommage à son implication pour la pratique sportive de la ville en 1980.
24 avril 1932
La Saint Charles d’Alfortville remporte le premier championnat de deuxième division française organisé par la FFBB, en battant le CS Plaisance 35 à 32. La SCA devient donc championne de France division Honneur !
Blocher, Hivar, Delaire, Seve, Reaubourg, Chesnoy, Samson
EDITO
Avec un tel passé, la Saint Charles est à n’en pas douter, un club particulier. Son histoire est...
1920-1929
La Saint Charles alors sous le nom de Société de Gymnastique, Tir et Sports« Saint Charles » est...
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C’est la guerre ! La Saint Charles a beaucoup de difficultés. Cependant le patronage fonctionne...
1950-1959
Les années cinquante sont le début d’une remontée progressive vers l’élite avec une équipe qui...
1960-1969
En rentrant d’un tournoi à Hennezel dans les Vosges, le 18 avril 1960, la Saint Charles...