1970-1979
Pendant les années soixante-dix, la Saint Charles continue de dominer outrageusement le championnat de la FSCF en atteignant six fois la finale. L’équipe finit seconde en 1971 et 1974, mais repart victorieuse quatre années de suite entre 1976 et 1979.
Les années soixante-dix marquent un tournant pour la Saint Charles. La Saint Charles Alfortville Charenton devient la Saint Charles Charenton. Le basket-ball français évolue, on compte dans chaque équipe deux joueurs étrangers ou naturalisés, les joueurs sont de plus en plus grands et certains commencent à être payés. C’est le début du sport spectacle et du professionnalisme.
La Saint Charles retrouve la deuxième division en 1972 - 1973 et voit Jim Nielsen rejoindre ses rangs, américain champion NCAA (première division du championnat universitaire américain) avec les Bruins de UCLA. Ancien coéquipier de Lew Alcindor, qui deviendra plus tard Kareem Abdul-Jabbar, il a été coaché par le légendaire John Wooden.
Malheureusement, alors que la Saint Charles est en milieu de classement, Jim Nielsen, non adapté au mode de vie et au basket-ball français, repart vers les États-Unis à la suite d’une grosse défaite mal digérée à Cholet (101- 61). Cela a un gros impact sur les résultats de l’équipe qui est reléguée en troisième division en fin de championnat.
Jim Nielsen - N°13 SCAC et N°34 UCLA
La saison 1973 - 1974 voit, avec l’arrivée du franco-américain Jean-Pierre Baldwin et Daniel Tarr, pivot américain de 2m06, la remontée en Nationale 2 (deuxième division). Hormis les deux américains et Claude Bolotny, fils de Henri « Jules » Bolotny, l’ensemble de l’équipe est issu de la formation du club : Moglia, Veyrat, Waronski, Lefebvre, Gloria, Corret, Vigier, Fournier.
En 1974 - 1975, la Saint Charles Charenton est en Nationale 2, l’équipe, déjà composée d’Olivier Veyrat et Claude Bolotny, qui auront une brillante carrière, se renforce avec l’arrivée de deux américains, Wilson Holley et Léon William.
1976 : Saint Charles - Equipe de l’Armée de la République Populaire de Chine. Avec un pivot de deux mètres vingt, cent quarante kilos et ... quatre bras.
Bien que timide au début du championnat, une victoire de justesse pour deux défaites sur les trois premiers matchs (SIG et Nancy), la SCC surprend et finit 4ème sur 14 de sa poule.
Lors de la saison suivante, 1975-1976, avec l’arrivée de Craig Lieder et le retour de Jean- Pierre Baldwin, à trois journées de la fin du championnat, la Saint Charles est seconde avec un point de retard sur le premier, le Stade Français. Ces deux équipes doivent s’affronter dans un derby parisien capital. En effet, après un match nul à l’aller, car oui, il n’y a pas de prolongations à cette époque, une défaite hypothéquerait les chances de la Saint Charles d’accéder à la Nationale 1, actuelle ProA.
Il y a tellement de monde à Courbertin qu’il faut refuser l’entrée à des spectateurs, c’est du jamais vu. Le match est intense, l’atmosphère insupportable, chaque équipe égalise dès que l’autre prend deux points d’avance, jusqu’à l’expulsion du capitaine de la Saint Charles à trois minutes de la fin du match. La victoire revient au Stade Français, 87-83. Défaite amère pour la SCC qui finira le championnat en troisième position de sa poule.
Le 17 avril 1978, Robert Blairon décède et Stéphane Hategan devient le nouveau président.
Landrivon, Coach Bolotny, Corret, Veyrat, Lieder, Legras, Goupil, Moglia, Fournier, Gloria, Baldwin
La montée en division supérieure
En 1972, l’équipe première masculine est en division Fédérale, la troisième après la Nationale 1 et 2. A la dix-septième journée, la Saint Charles est première de sa poule avec 44 points devant le club du nord de Dorignies à 43 points.
La dix-huitième et dernière journée est très difficile. Le Havre, septième, bat la Saint Charles 50 à 49 à la dernière seconde après avoir été mené durant tout le match et la prive de la montée en Nationale 2 (deuxième division), croyant que ses poursuivant allaient remporter leur match contre un adversaire mal classé. Mais, pendant ce temps-là, Touques, huitième, gagne également contre l’adversaire direct de la SCC 61 à 59.
A l’époque il n’y avait pas de portable ni même de téléphone fixe dans toutes les salles. Seule une vieille cabine située à un kilomètre en plein champs, permet à la Saint Charles de connaître ce résultat et de rentrer du Havre en car avec toute la joie que procure une accession à la division supérieure tant désirée depuis 1967.
EDITO
Avec un tel passé, la Saint Charles est à n’en pas douter, un club particulier. Son histoire est...
1920-1929
La Saint Charles alors sous le nom de Société de Gymnastique, Tir et Sports« Saint Charles » est...
1930-1939
Dans les années trente, la Saint Charles d’Alfortville devient une place forte du basket...
1940-1949
C’est la guerre ! La Saint Charles a beaucoup de difficultés. Cependant le patronage fonctionne...
1950-1959
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1960-1969
En rentrant d’un tournoi à Hennezel dans les Vosges, le 18 avril 1960, la Saint Charles...